Dans le modèle de Leadership Situationnel, une personne est M1 lorsque le leader ne perçoit pas de compétence (aptitude démontrée constamment) pour la tâche et a des doutes quant à la volonté spécifique à la tâche (soit la confiance, soit l’engagement et la motivation). Nous qualifions le M1 comme « Non compétent et insécurisé ou résistant ».
Or, personne n’est jamais « M1 ». Soyons clairs : Toute personne, même nouvelle, trouvera très certainement des tâches et des comportements requis dans son travail pour lesquels elle est M2 (Non compétente, mais confiante ou volontaire). Si elle démontre rapidement des « niveaux constants, acceptables » de compétence, elle aura des tâches pour lesquelles elle est M3 (Compétente mais peut-être en train de travailler sur une certaine insécurité à propos de la performance sans un filet de sécurité supervisé) ou même M4 (Compétente et confiante et volontaire).
Reconnaissons d’abord que, pour la plupart d’entre nous, nous voulons faire ce que faisons à un niveau élevé. Nous voulons être reconnus non seulement parce que nous réalisons bien nos tâches, mais aussi parce que nous sommes excellents ! Nous voulons des notes élevées et de bonnes appréciations lors des évaluations des performances, qui nous apportent reconnaissance, récompenses et augmentations.
Cependant, pour une raison ou pour une autre, lorsque nous nous retrouvons au niveau M1, nous faisons souvent de notre mieux pour le cacher.
Si vous êtes novice pour la tâche, la confiance est votre besoin le plus ressenti. La confiance en soi se bâtit d’abord sur le dos des autres, en travaillant avec son responsable, ses pairs et ses co-équipiers pour développer ses aptitudes sous leur tutelle. Ne serait-il pas préférable de s’approprier simplement sa maturité pour exécuter une tâche et de « lever la main pour demander de l’aide » plutôt que d’espérer que personne ne « s’en aperçoive » et que tout « s’arrange d’une manière ou d’une autre » ?
Certains passent de M2 à M1 pour cette tâche. Nous avons débuté avec beaucoup de confiance et de volonté, puis nous avons soudain réalisé : « C’est plus difficile que je ne le pensais. Il faut plus de temps que je croyais pour acquérir des compétences et des aptitudes. Je perds confiance en moi et je me sens un peu insécurisé face à cette tâche. Mais pour le masquer, je remets à plus tard, j’évite ou j’attends de voir si quelqu’un d’autre va le faire. »
Certains d’entre nous passent de M3 ou M4 à M1 pour cette tâche. « Je sais comment faire, j’ai des connaissances, de l’expérience et des aptitudes. Mais lorsque le nouveau patron est arrivé et a refusé de me confier cette tâche, même après avoir fait mes preuves… Lorsque « ceux d’en haut » nous ont dit que nous devions désormais accomplir cette tâche avec un nouveau logiciel, selon de nouveaux protocoles, en deux fois moins de temps qu’avant… Alors que je l’ai fait à M4 pendant si longtemps et que j’ai reçu si peu de reconnaissance en échange… J’ai commencé à retenir mes performances, en fournissant essentiellement ce que j’estimais qu’ils voulaient, ou méritaient, de ma part. »
